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 Les Âmes du Purgatoire m'ont dit ...
(Maria Simma)

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Édition par Rozenn B. et JESUSMARIE.com

  Cet ouvrage se recommande de lui-même par son accent de vérité. Maria Simma n’est pas, il est vrai, une stigmatisée comme Thérèse Neumann, Adrienne von Speyer et le P. Pio ; son charisme, ce sont les relations que Dieu lui permet d’entretenir avec les âmes du purgatoire.

  Si ce qu’elle a vécu a cours de ses relations avec elles, ce qu’elle en a appris, peut paraître pour certains un anachronisme, à notre époque de cerveaux électroniques et de fusées lunaires, cela nous permet de jeter une regard combien précieux sur l’autre monde et confirme le fait qu’il y a un Dieu et une survie après la mort.

  Ce livre peut aussi servir d’invitation à repenser notre vie à la lumière de l’éternité et à en tirer les conséquences.

  Comme le dit le concile de Vatican II dans sa constitution dogmatique sur l’Eglise (no 12) : «  A chacun est donné la manifestation de l’Esprit en vue du bien commun (I Cor,12,7). Ces charismes, qu’ils oient plus éclatants ou plus simples et plus largement répandus, sont très appropriés et très utiles aux nécessités de l’Eglise : il faut donc les recevoir avec action de grâces et consolation. …Le jugement sur leur authenticité et leur usage bien ordonné revient à ceux qui président dans l’Eglise et à qui il appartient spécialement de ne pas éteindre l’Esprit, mais de tout éprouver et de retenir ce qui est bon » (Cf. I Th. 5, 12 et 19_21)

 

  Le charisme particulier de Maria Simma consiste en ce que les âmes du purgatoire peuvent s’adresser à elle pour demander du secours.

  Dans cet opuscule, elle raconte, à la manière toute simple qui est la sienne (et qu’on retrouve également dans ses conférences) ses relations avec les âmes du purgatoire. Ses affirmations sont parfaitement conformes à la doctrine de l’Eglise concernant le purgatoire. Comme ce point de doctrine risque plus ou moins de tomber dans l’oubli et qu’on prie de moins en moins pour les âmes du purgatoire, il paraît tout à fait conforme aux plans de Dieu que Maria Simma non seulement prie et souffre elle-même pour ces pauvres âmes, mais qu’elle amène, parce qu’elle nous en dit, un cercle plus étendu de fidèles à réfléchir davantage.

  Le récit de Maria Simma est introduit par un bref curriculum vitae dû à son curé M. Alphonse Matt.

(Messager [Sendbote]  du Sacré-Cœur de Jésus, Innsbruck 8/69.)

 

  L’âme charismatique, « la mère des âmes du purgatoire », connue bien au-delà des frontières de l’Autriche, a raconté dans cet opuscule ses expériences et ses relatons avec les âmes du purgatoire.

  Ce modeste ouvrage veut être pour l’homme, à notre époque moderne de « société de consommation », de « masses moyennes », de technique atomique, et de merveilles de la science, un rappel tout spécial de Dieu et d’une survie après la mort. Ouvrage extrêmement intéressant, écrit dans un langage très vivant et facile à comprendre, très suggestif et surtout riche d’enseignements pour chacun. Ceux qui connaissent la mystique et la théologie mystique seront heureux de se le procurer. Ils n’auront pas à le regretter.

(Klemens-Blätter, 6/69, Vienne)

 

  Je vous remercie, Père, Maître du ciel et de la terre, d’avoir caché ces choses aux savants et aux sages et de les avoir révélées aux petits. Oui, Père, telle a été votre volonté. Math.11, 25_26

 

  Aussi bien, frères, considérez votre appel. Il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de gens qui sont bien nés. Mais ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre la force ; ce qui, dans le monde, est sans naissance et ce que l’on méprise, voilà ce que Dieu a choisi ; ce qui n’est pas, pour réduire à rien ce qui est, afin qu’aucune créature n’aile se glorifier devant Dieu. 1 Cor., 1, 26_29

 

  Il y a un lieu de purification et les âmes qui y sont retenues trouvent un secours dans l’intercession des fidèles. Concile de trente.

LE CAS DE MARIA SIMMA : VÉRITÉ OU MENSONGE ?

 

L’éditeur prend position

 

  Le livre de Maria Simma « Les âmes du purgatoire m’ont dit… » a été attaqué d’une manière qui manquait d’objectivité, ce qui m’oblige, comme éditeur, à prendre position. Voici donc mon point de vue.

  Avant de décider d’éditer ce livre, j’ai voulu tout examiner soigneusement. Je me suis rendu à Sonntag, dans le Grosswalsertal où habite Maria Simma. J’y ai eu un long entretien avec son directeur spirituel, le curé Alphonse Matt, qui m’a également autorisé à publier dans ce livre un abrégé de rapport qu’il a adressé à l’évêque auxiliaire de son diocèse concernant Maria Simma. Nous avons pu rendre, pour nos archives, une photocopie du rapport médical de six pages, contenant un test psychologique fait par le Dr Ewald Böhm, qui en avait été chargé par un professeur de théologie d’Innsbruck. Le fait important qui en ressort, c’est qu’on ne décèle, chez Maria Simma, aucune trace d’hystérie ou de psychopathie.

  A Sonntag, j’ai pu également m’entretenir avec les voisins de Maria Simma et visiter la chapelle qui est un lieu de pèlerinage.

  En résumé, la seule question qui se pose pour moi, est celle-ci : le cas de Maria Simma est-il vrai ou non ? Si les faits relatés dans le livre que ‘ai édité sont exacts, j’y vois en quelque sorte une attestation divine du caractère surnaturel de son charisme ; j’y vois la preuve qu’il ne s’agit pas d’un cas de simple télépathie mais de tout autre chose, et ce qu’elle dit avoir vécu mérite créance.

 

LIBRE À CHACUN DE CONTROLER

 

  Dans le rapport du curé Alphonse Matt on lit : « On peut vérifier la réalité des faits en constatant l’exactitude des indications données par Maria Simma au sujet d’âmes. Ces indications devaient être transmises à leur parenté. La plupart de ces cas étaient parfaitement inconnus de Maria. Dans le rapport adressé à Mgr Tschann figurent de longues listes de noms de défunts avec leurs demandes. J’ai envoyé la plus grande partie de ces indications aux curés pour examen, en les priant de faire suivre, au cas où ces indications seraient conformes à a réalité. Pour les cas soulignés dans mon rapport, on m’a répondu que les indications étaient exactes. »

  Je prie les critiques éventuels de s’abstenir le plus possible, désormais, de toute spéculation, de tout slogan et de se limiter à indiquer que les faits sont vrais… ou faux, mais cela en se basant sur les faits tels qu’ils sont relatés dans ce livre. Tout le reste en dépend.

  Je déclare ici publiquement que je retirerai immédiatement le livre du commerce, s’il est solidement établi que Maria Simma et son directeur spirituel ont usé de supercherie et que les faits relatés dans ce livre sont inventés. Il existe des centaines de témoins de ces faits, dans des douzaines de villages.

  Nous avons délibérément, dès le début, joué cartes sur table ; nous avons présenté Maria Simma en indiquant son nom, son village, son curriculum vitae, pour que quiconque veut examiner le cas avec une intention droite, ait la possibilité de faire des recherches (tout comme à Lourdes, au Bureau des constatations, où chacun peut se renseigner sur les prodiges inexplicables par les seules forces naturelles). Le livre de Maria Simma n’a pas été écrit en vue de satisfaire ne curiosité avide de sensationnel, mais comme un ouvrage d’édification, pour mettre le lecteur en face du fait qu’il existe un lieu de purification et pour lui rappeler qu’il doit prier pour les défunts.

 

CE QUE DIT LE CONCILE VATICAN II A PROPOS DES RÉVÉLATIONS PRIVÉES

 

  Quand Dieu accorde un charisme, ce n’est pas, que nous sachions, pour le plaisir personnel de l’âme qui en est favorisée. Un saint Nicolas de Flue n’avait certainement pas contemplé la T.S. Trinité en vision pour sa seule édification, et Sainte Jeanne d’Arc, la bonne Lorraine, n’avait sûrement pas entendu ses voix pour son divertissement personnel, mais pour sauver son pays.

  Nul catholique n’est obligé de prêter foi à des révélations privées, mais on ne saurait nier qu’il y ait eu et qu’il y ait encore, dans l’Eglise, d’innombrables révélations privées. Depuis S. François d’Assise, par exemple, plus de 300 cas de stigmatisation sont attestés. Bien des manifestations religieuses ont pour origine des révélations privées : la procession de la Fête-Dieu, la dévotion au Sacré-Cœur, le rosaire, Lourdes par exemple. Nous n’avons pas à en éprouver de gêne. Dieu n’aurait-Il plus le droit, de nos jours, d’accorder des charismes comme ceux dont l’apôtre S. Paul nous parle en les détaillant ?

   Le Concile du Vatican II a écrit, à propos de ces dons : « Ces charismes, qu’ils soient plus éclatants ou plus simples, et plus largement répandus, sont très appropriés et très utiles aux nécessités de l’Eglise : il faut donc les recevoir avec action de grâces et consolation… Le jugement sur leur authenticité et leu usage bien ordonné revient à ceux qui résident dans l’Eglise et à qui il appartient spécialement de ne pas éteindre l’Esprit, mais de tout éprouver et de retenir ce qui est bon (Constitution dogmatique sur l’Eglise, no 12).

   Le curé Alphonse Matt écrit de son côté dans son rapport déjà cité : « Ce que Maria a appris par l’entremise des âmes, ce qu’elle a vu pour son instruction et son réconfort au milieu de ses plus grandes souffrances, concernant le temps présent, ses besoins, ses dangers, leurs remèdes, concorde entièrement soit avec les enseignement de la foi sur la justice et la miséricorde divine, soit avec la doctrine du purgatoire, soit avec les jugements et directives de l’Autorité ecclésiastique.

  Pourquoi donc tant de susceptibilité, alors que pour l’Eglise, il n’y a rien de nouveau dans le fait que les âmes du purgatoire apparaissent ? (Il existe sur cette question une riche littérature qui s’étend jusqu’à notre époque). Même un saint aussi connu que S. Jean Bosco de Turin (1815-1888) a eu l’apparition de son ami défunt, apparition « vécue » par vingt de ses séminaristes et qui leur fit une impression aussi effrayante que durable. (Cf. L. von Matt, Don Bosco pp. 64/65 NZN-Verlag, Zurich).

  La célèbre Sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) décrit dans son autobiographie l’apparition d’un moine bénédictin décédé. Le fait que les âmes des morts peuvent apparaître est expressément mentionné dans le Nouveau Testament. L’évangile selon S. Mathieu (XXVII, 52-54) raconte commet, après la résurrection de Notre-Seigneur, des âmes de défunts sont apparues à de nombreux témoins.

 

UN TÉMOIN DE TOUT PREMIER ORDRE

 

  Voici en quels termes s’exprime le Vicariat général de l’évêché de Feldkirch, dans un document concernant le curé Alphonse Matt : « Quand au curé lui-même, c’est un prêtre d’une haute intégrité et exemplaire, chez qui on ne trouve rien d’exalté. Avec ses soixante dix-sept ans, c’est un respectable vieux prêtre. »

  Quant à mon avis tout personnel, le voici : à supposer que le cas de Maria Simma soit vrai, pourquoi n’en pas croire son curé, puisque c’est un prêtre excellent et qu’il est, dans le cas de Maria Simma, le premier témoin et pour ainsi dire le personnage de tout premier plan ? A supposer au contraire, que le cas ne soit pas vrai, son curé aurait alors été victime d’une personne trompeuse ; c’est dire qu’au cours de plus de cinquante ans de ministère, il n’aurait pas acquis le moindre don de discernement des esprits ? Serait-il alors un prêtre exemplaire et intègre ?

  Personne ne s’attend à ce que l’évêque de Feldkirch reconnaisse officiellement Maria Sima aussi longtemps qu’elle vit : un tel acte serait en contradiction avec la pratique de l’Eglise, qui, dans les cas où il n’y a aucune tromperie visible, s’en tient au sage conseil de Gamaliel (Act. V, 34-40).

  L’humilité et la pauvreté de Maria Simma sont pour nous les meilleurs garants de l’authenticité de son cas. Si elle était orgueilleuse, pleine d’elle-même, nous n’aurions pas bougé le petit doigt en sa faveur. Mais c’est là, justement, qu’est le scandale ! Les Juifs se scandalisaient déjà de ce que le Christ fréquentait des pécheurs simples et ignorants, des publicains et des pécheurs. Beaucoup de catholiques modernes se sentent si éclairés, qu’ils ne peuvent comprendre pourquoi à Lourdes, à Fatima, la Mère de Dieu est apparue à de simples petits bergers et beaucoup écartent le cas de Fatima malgré le miracle solaire qui eut lieu en 1917 en présence de 70000 témoins et dont la presse mondiale unanime se fit écho.

 

LA SIGNATURE DE DIEU

 

  La tactique de Dieu consiste à choisir ce qui est faible pour triompher de ce qui est fort. C’est en utilisant un instrument faible qu’Il peut montrer le mieux la grandeur de Sa force. Si David avait été un guerrier aussi fort que Goliath, personne n’aurait cru à une intervention divine. Avec une clarté extraordinaire Saint Paul a écrit dans sa première épître aux Corinthiens : « Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes » (I Co 1, 25).

  Il est sot, disons-le franchement, de parler de choses « accessoires », « de phénomènes périphériques » dans le cas de Marie, des Saints, du purgatoire. Comme si la périphérie ne faisait pas partie du tout ! Que serait par exemple l’Europe sans ses états périphériques ? Beaucoup de catholiques sont aujourd’hui infectés d’idées modernistes et croient pouvoir jeter par-dessus bord tout ce qui a trait aux charisme ou à la mystique. Ils oublient ces fameuses paroles de Karl Rahner, théologien au Concile du Vatican II : « Les révélations privées ne sont pas, pour l’Eglise, un luxe, mais un impératif qui indique comment l’Eglise doit agir dans telle situation historique donnée.»

  E tous cas, nous avons agi de bonne foi et nous nous soumettront à la vérité. Ais tant que nous agissons de bonne foi, nous avons le droit à une critique bienveillante et objective.

Arnold Guillet

 

MARIA SIMMA

Courte notice remise à son évêque Monseigneur Franz Tschann, évêque auxiliaire e Feldkirch (mort en 1955) par l’Abbé Alphonse Matt, curé de la voyante.

 

MARIA SIMMA, SA FAMILLE, SON ORIGINE

 

  Maria Agatha Simma est née le 5février 1915 à Sonntag (Vorarlberg). C’est le deuxième enfant de Joseph-Antoine Simma et de son épouse Aloïsa née Rinderer. Sonntag est situé tout au fond du Grosswalsertal, à environ 30 km à lest de Feldkirch en Autriche.

   Le père de Maria, Joseph-Antoine, était fils du propriétaire de l’auberge du Lion, prénommé lui aussi Joseph-Antoine et de sa femme Anna Pfisterer, de Sonntag.

  Pendant des années, il gagna sa vie comme concierge ; puis comme domestique chez son frère Jean Simma, agriculteur à Bregenz. C’est là qu’il fit la connaissance d’ Aloïsa Rinderer, enfant d’un employé des chemins de fer, que Jean avait prise chez lui et élevée. Joseph l’épousa malgré une différence d’âge de 18 ans. Ils apportèrent tous deux en ménage la pauvreté. Joseph alla occuper un appartement aux environs de Sonntag. Durant la première guerre mondiale, il fut facteur postal, puis cantonnier et journalier, enfin retraité.

  Avec sa femme et ses huit enfants il déménagea pour aller demeurer dans une vieille maison que lui avait léguée par testament un bon vieillard, Franz Bickel, maître charpentier.

  A cause de la grande pauvreté de la famille, les enfants entrèrent tous jeunes en service et durent gagner leur pain, les garçons comme ouvriers, les filles comme bonnes d’enfants.

  Dès sa jeunesse, Maria Simma manifesta une profonde piété et fréquenta assidûment les cours d’instruction religieuse donnés par son curé Dr. Karl Fritz. Après son école primaire, elle partit pour la Souabe, puis plus tard pour Hard, Nenzing et Lauterach.

  Elle désirait devenir religieuse, mais à trois reprises elle se fit éconduire à cause de sa faible constitution.

  Son trousseau pour le couvent, elle avait dû en partie le mendier et en partie le gagner elle-même. Trois années durant, elle fut en service au home St. Joseph à Feldkirch. Après sa sortie de Gaissau, Maria tint le ménage de son père et s’occupa du soin de l’église.

  Depuis la mort de son père, en 1947, elle vit seule dans sa maison paternelle. Pour parfaire ses modestes ressources, elle s’occupe de jardinage. Elle vit ainsi dans la pauvreté, et des braves gens lui viennent en aide.

 

  Ses trois séjours au couvent l’ont formée et l’ont fait progresser au point de vue spirituel, la préparant ainsi à son apostolat en faveur des âmes du purgatoire.

  Sa vie spirituelle est caractérisée par un amour filial à l’égard de la Très Sainte Vierge et par le désir de secourir les âmes du purgatoire, mais aussi d’aider par tous les moyens les Missions.

  Elle a voué sa virginité à la Très Sainte Vierge et a fait la consécration à Marie de Saint Grignon de Montfort, en faveur des défunts surtout ; elle s’est aussi offerte à Dieu par vœu comme âme victime (victime d’amour et d’expiation).

  Maria Simma a maintenant, semble-t-il trouvé la vocation que Dieu lui a assignée : aider les âmes du purgatoire par la prière, la souffrance expiatoire et l’apostolat.

  A l’époque du nazisme _ elle a continué depuis _ elle a aidé bénévolement à préparer les enfants à la confession et au catéchisme de première communion ; elle leur donne une instruction religieuse complémentaire. Elle fait preuve, dans l’accomplissement de cette tâche, d’un vrai talent et d’un grand savoir-faire.

 

AIDES AUX ÂMES DU PURGATOIRE

 

  Dès son enfance, Maria Simma est venue en aide aux âmes du purgatoire par ses prières et en gagnant pour elles des indulgences.

  A partir de 194, des âmes du purgatoire vinrent parfois lui demander le secours de ses prières.

  A la Toussaint 1953 elle commença à aider les défunts par des souffrances expiatoires.

  Maria dut endurer de grandes douleurs pour un officier mort en Carinthie en 1660. Ces douleurs correspondaient aux péchés à expier.

  Pendant la semaine des Trépassés, les âmes du purgatoire reçoivent parait-il des faveurs, grâce à la miséricorde de la T. S. Vierge. Le mois de novembre semble également être pour elles un temps de grâces particulièrement abondantes.

  Maria était heureuse de voir le mois de novembre terminé ; mais ce n’est qu’en la fête de l’Immaculée (8 déc.) que commença vraiment sa mission.

  Un prêtre de Cologne, mort en 555, se présenta à elle, l’air désespéré. Il venait lui demander des souffrances expiatoires, mais il fallait qu’elle les accepte tout à fait librement, faute de quoi il devrait souffrir jusqu’au jugement dernier. Elle acquiesça et ce fut pour elle une semaine de terribles douleurs. Toutes les nuits, cette âme venait la charger de nouvelles souffrances. C’était comme si on lui avait disloqué tous les membres. Cette âme l’oppressait, l’écrasait pour ainsi dire, et toujours, de toutes parts, de nouveaux glaives s’enfonçaient en elle avec violence. Une autre fois, c’était comme si on appuyait sur elle une lame émoussée qui, se brisant et se courbant sous l’effet de a résistance, se serait enfoncée dans toutes les parties de son corps. Cette âme devait expier des meurtres (elle avait participé au martyre des compagnes de sainte Ursule), sa défaillance dans la foi, des adultères et des messes sacrilèges.

  Et toujours de nouvelles âmes venaient demander son secours.

  Les souffrances expiatoires qu’elle subissait pour les avortements, l’impureté étaient de terribles douleurs corporelles et d’affreux haut-le-cœur (nausées).

  Puis il semblait qu’elle gisait, des heures durant, entre des blocs de lace ; le froid la pénétrait jusqu’aux moelles ; c’était l’expiation de la tiédeur et de la froideur au point de vue religieux.

  Après le terrible cas du prêtre de Cologne, elle dut se charger encore de six âmes qui ne pouvaient être délivrées que par des souffrances librement acceptées. Elle pourrait ensuite, par la miséricorde de la Mère de Dieu, délirer beaucoup plus facilement nombre d’autres âmes.

  Ces âmes vinrent pendant la première moitié de l’année. L’une appelée Berthe était Française, morte en 1740, une autre était Viennoise, morte en 1810. Il y avait encore une prostituée venant d’Italie, deux demoiselles d’Innsbruck tuées lors d’un bombardement, et un prêtre italien. Il en vint entre temps beaucoup d’autres que des souffrances plus légères et la prière pouvaient délivrer.

  Bien que cela lui parût parfois pénible, Maria Simma avait pris sur elle tous ces sacrifices. Ce fut parfois si dur qu’elle n’aurait pu le supporter par ses seules forces.

  En août 1954 commença une nouvelle manière d’aider les âmes. Un certain Paul Gisinger de Koblach s’annonça à elle, la priant de demander à ses sept enfants, dont il indiqua les noms, de donner pour lui 100 schillings pour les Missions et de fonder deux messes, moyennant quoi il serait délivré. En octobre, des demandes du même genre : sommes plus petites ou plus grandes en faveur des Missions, honoraires de messes, récitation du rosaire, se renouvelèrent une quarantaine de fois encore. Les âmes s’annonçaient toujours personnellement et spontanément, sans que Maria les questionnât.

  En ce même mois d’octobre 1954, une âme du purgatoire, lui dit que durant la semaine des Trépassés elle pouvait poser des questions au sujet de toutes les âmes que leur parenté serait disposée à aider en leur accordant les secours nécessaires.

  D’autre part, Maria Simma avait, auparavant déjà, questionné et obtenu des réponses concernant certaines âmes. Elle put accepter de se charger de leur poser des questions jusqu’au 20 novembre. Elle recevrait une réponse avant la fi de l’année mariale. En octobre et en novembre et jusqu’à l’Immaculée (8déc.) il vint chaque nuit des âmes pour lesquelles elle devait soit prier soit souffrir. Au début, elle devait faire elle-même toutes les prières. Mais comme les demandes devenaient trop nombreuses, elle put également requérir l’aide d’autres personnes, disposées à faire consciencieusement les prières. Pour les prêtres les prières devaient être faites par des prêtres. Après la clôture de l’année mariale, Maria connut quelques jours de tranquillité. Puis, les âmes recommencèrent à s’annoncer ; même des âmes dont elle put prendre et prit de plein gré sur elle les souffrances selon qu’elle le jugeait bon et en était capable. 

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